Evaluation des caractéristiques physiques du Bassin Versant de Murundu (En Territoire de Kabare/Sud-Kivu) et leurs utilités dans le Domaine de la gestion de l’eau
www.uea.ac.cd
Evaluation of the physical characteristics of the Murundu Watershed (Kabare/South Kivu Territory) and their use in water management
Auteur : Munguakonkwa
Benga Diben
Dirigé par : MSc Chuma Basimine Géant
Faculté : Faculté des Sciences Agronomiques et
Environnement
Département : Environnement et Gestion des Ressources
Naturelles
Travail pratique du cours de Gestion de Bassin versant
Année académique : 2020-2021
URI/URL : Disponible sur https://jeunetudie.blogspot.com/
Dirigé par : MSc Chuma Basimine Géant
Faculté : Faculté des Sciences Agronomiques et Environnement
Département : Environnement et Gestion des Ressources Naturelles
Travail pratique du cours de Gestion de Bassin versant
Année académique : 2020-2021
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réalisée qu’avec l’autorisation de l’auteur et de l’autorité académique de l’UEA-Bukavu.
»
« Le présent document n’engage que son auteur »
Abstract
The
present work presents the potential of Geographic Information Systems (GIS) and
remote sensing for the assessment of the hydrological regime of a catchment
depending on its geological, morphometric, climatic and land use characteristics,
This study was carried out in the Murhundu River catchment area, which lies
between latitudes 2.349°S-2.337°S and longitudes 28.781°E-28.713°E in the
territory of Kabare/South Kivu and covers an area of 101 Km², i.e. ~2.35 times
the surface area of the town of Bukavu. The extraction of the catchment area of
this river and its geomorphological and hydrometric characteristics were made
from the Aster Global DEM drawn on USGS/Earth Explorer with a resolution of 30
m. The development of GIS and the quality
of the DTMs led to the extraction of the hydrographic network and the
sub-catchment areas that structure the space in hydrology, which led us to
calculate the physical characteristics of the catchment area (shape, relief,
and hydrographic network...). This work allowed the identification of risk
areas and the establishment of thematic maps relating to the basin (slope map,
flow direction map, drainage map).
Keywords
: GIS, DEM,
physical characteristics, catchment area, hydrographic network, Murhundu
1. Introduction
Le bassin versant est une portion de
territoire dont les eaux de ruissellement et d’infiltration alimentent un
exutoire commun, soit un cours d’eau ou un lac. Le bassin versant est défini
par le relief et délimité par les lignes de partage des eaux, tel qu’illustré en
annexe 1. Tout projet de gestion intégrée de l’eau doit tenir compte de tout ce
qui se passe dans le bassin versant et qui peut avoir un impact sur la
ressource « eau », incluant autant les activités naturelles que les activités
humaines. La caractérisation du bassin versant doit donc porter sur des
éléments liés aux aspects physiques, biologiques et anthropiques (qui résultent
de l’intervention humaine) qu’on y retrouve.
Ce travail concerne la rivière de Murhundu
qui constitue une source principale,
en eau potable, dans la province du Sud-Kivu. Elle alimente
particulièrement la ville de Bukavu depuis plus de ~7 décennies. Cette rivière
fait face à de nombreux problèmes dont principalement le taux élevé de matières
en suspension, la faible clarté, la contamination par les produits de
traitement d’eau et les produits utilisés en Agriculture comme c’est le cas
pour les pesticides (Husain et al., 2005; Nivelle et al., 2016; WHO et
al., 2017).
Le but de ce travail est de dresser
un portrait global du bassin versant de la rivière Murhundu, qui tient compte de
l’ensemble des activités pouvant affecter la qualité de l’eau. Les impacts de
certaines de ces activités peuvent sembler négligeables si on les regarde
isolément, mais lorsqu’on les considère globalement, on peut réaliser leur
importance. La caractérisation permet donc de définir et de comprendre les
relations entre les éléments et les caractères distinctifs d’un bassin versant
afin d’élaborer un plan d’action efficace pour l’amélioration de la qualité de
l’eau et de la biodiversité.
2. Présentation de la zone d'étude
Le bassin versant de Murhundu est
situé dans le territoire de Kabare. Localisé entre les latitudes 2,349°S-2,337°S
et Longitudes 28,781°E-28,713°E et couvre une aire de 101 Km² soit environ 2,35
fois la superficie de la ville de Bukavu. (Figure.01). Selon la situation
géographique, le bassin versant est caractérisé par un climat tropical humide
qui est tempéré par l'altitude. La température moyenne annuelle est de l’ordre
de 15 à 20 °C avec une amplitude journalière de ~ 6 à 11 °C et une amplitude
annuelle qui ne dépasse pas plus de ~ 2 °C (Chuma et al., 2021). Les
précipitations annuelles moyennes allant de ~1300 et ~ 1900 mm et augmentent
avec l'altitude alors que la température diminue. Cette zone connaît deux
saisons dont la saison de pluies et la saison sèche. Ce bassin est caractérisé par
une grande diversité des sols, avec cinq unités pédologiques suivant la
classification de World Reference Base (WRB). Parmi ces cinq unités
pédologiques on a les ferralsols qui dominent, suivis des nitisols et des
cambisols. Ces sols sont généralement acides à très acides avec une faible
capacité d'échange cationique (CEC), une faible teneur en matière organique
(MO) et une quantité limitée de phosphore (Chuma et al., 2021).
Figure 1:Situation Géographique et le MNT de la zone d'étude. Source : Auteur du travail
3. Méthodologie et materiels utilisés (Figure 2)
Pour réaliser ce travail nous avons utilisé un model numérique de terrain avec une résolution de 30 m (Aster Global DEM, USGS/Earth Explorer). Le MNT a été la première donnée nécessaire pour la cartographie des bassins versants avec la méthode qui sera décrite dans ce travail. Il est devenu l’une des couches d’information les plus utilisées dans un SIG pour les sciences de la terre. Les raisons sont les mêmes qu’au paravent, car l’altitude apparaît comme paramètre explicatif pour de très nombreux phénomènes naturels (ruissellements, érosion hydrique, inondations, glissement de terrains, etc..). L’intérêt d’un MNT est de limiter le bassin versant d’étude et l’extraction automatique des caractéristiques physiques de la zone d’étude (caractéristiques morphologiques, paramètres de relief, paramètres morphométriques) (Charleaux, 2001). Le logiciel arcGIS 10.4.1 et google earth ont été utilisés pour la réalisation de la cartographie.
Ainsi nous avons
utilisé des données vectrices (fichier de forme) du dossier MONUC et RGC fournies
par le département de l’Environnement et Gestion des Ressources Naturelles de
l’Université Evangélique en Afrique.
4. Résultats
Pour
caractériser le bassin versant de Murhundu, nous avons calculé les différents
paramètres et des indices morphométriques et leur influence sur l’écoulement
des eaux superficiels.
4.1.
Caractéristiques
physiques
Les
caractéristiques physiques d’un bassin versant influencent le régime
d’écoulement en période d’augmentation ou de diminution de son début (Talatizi, 2014). Ils regroupent : les paramètres géométrique
(la superficie, périmètre, la forme, le rectangle équivalent), les paramètres
de relief (la courbe hypsométrique, les altitudes max, min, moyenne et médiane,
la pente et l’indice de pente) et les caractéristiques du réseau hydrographique
(la topologie : structure du réseau et ordre des cours d'eau, La longueur et
les pentes caractéristiques du réseau, densité de drainage…).
4.2.
Paramètres
géométriques
L’étude
des paramètres géométriques du relief, appelée aussi orométrie, vise à donner
une expression quantitative du relief.
La morphométrie s’intéresse à l’étude de plusieurs indices (superficie, périmètre, forme, etc.)
plus ou moins pertinents (André & Christophe, 2003).
4.2.1.
Superficie
Périmètre
La
surface (S) du bassin versant de la rivière Murhundu, calculée à l’aide de
logiciel arcGIS 10.4.1, est de ~101 km².
Le périmètre (P) est environ 57,6 Km. Ces deux indices vont nous aider à
calculer d’autres paramètres.
4.2.2.
Forme
: Coefficient de compacité de Gravelius KG
L’indice
de compacité ou de Gravelius (Kc ou Kg) (1914) (Gravelius, 1914), caractérise la
forme du bassin versant. Il est calculé par le rapport du périmètre du bassin à
celui d’un cercle de même surface : Kc = Kg = 0,28 P/A1/2 avec
Kg : Indice de Gravelius, P : Périmètre du bassin versant en Km, A : Superficie
du bassin versant en Km² Si : ce coefficient est proche de 1, le bassin
versant est parfaitement circulaire est donc mieux drainé. S’il est supérieur à 1, le bassin versant à
une forme allongée est donc mal drainé. Dans le bassin versant de la rivière
Murhundu Kg est de ~1,604 donc il présente une forme allongée, et par
conséquent il est mal drainé.
4.2.3.
Rectangle
équivalent
La
notion de rectangle équivalent consiste à comparer l'influence des
caractéristiques géométriques des bassins versants sur l'écoulement. Le bassin
versant rectangulaire résulte d’une transformation géométrique du bassin réel
dans laquelle on conserve la même superficie, le même périmètre (ou le même indice
de Gravelis) donc la même répartition hypsométrique (André & Christophe, 2003). Soit L, l, P et
A représenté respectivement la longueur du rectangle, la largeur du rectangle, le
périmètre du bassin versant et l'aire du bassin versant. Les deux premiers
paramètres se calculent selon les formules suivantes :
Ainsi : L est de ~24,46 Km et l de ~4,13 Km. Ces valeurs traduisent que la longueur est très grande. Elle est presque six fois que la largeur.
4.3.
Paramètres
de relief
L’effet
du relief sur l’écoulement est net, parce que de nombreux paramètres
hydrométéorologiques varient avec l'altitude (précipitations, températures,
etc.) et la morphologie du bassin. De plus, la pente influe sur la vitesse
d'écoulement. Le relief d’un bassin versant se caractérise par une carte et une
courbe hypsométrique.
4.3.1.
Courbe
hypsométrique
La
courbe hypsométrique donne une idée sur la pente du bassin versant. Elle est
basée sur le modèle numérique du terrain (MNT) utilisé (Figure.01). Les altitudes hautes qui dépassent 2000 m
occupent l’Ouest (précisément dans le PNKB) ainsi qu’une partie du Nord-Ouest
et Sud-Ouest du bassin, les altitudes faibles soit moins de 1500 m (étendues
plans) occupent majoritairement la partie Est ainsi qu’une partie du Nord-Est
et Sud-Est.
On
a appliqué une méthode statistique qui permet de traduire la répartition des
altitudes à l’intérieur de la zone d’étude. Cette méthode consiste à calculer
les pourcentages des surfaces en fonction des altitudes, puis le calcul des
pourcentages au-dessus de cumulée (Tableau 1 et 2).
Tableau 1 : Le tableau de la répartition de la surface
totale par tranche d’altitude.
Tranche d'Alt |
Superficies (Km²) |
% de Superficies |
1458 - 1614 |
11,59 |
11,47 |
1614 - 1695 |
19,06 |
18,87 |
1695 - 1778 |
16,58 |
16,41 |
1778 - 1884 |
11,86 |
11,74 |
1884 - 1996 |
9,92 |
9,82 |
1996 - 2112 |
8,80 |
8,71 |
2112 - 2223 |
8,59 |
8,51 |
2223 - 2317 |
8,97 |
8,88 |
2317 - 2514 |
5,63 |
5,57 |
Total |
100,99 |
100,00 |
Tableau 2 :
Le tableau montre la superficie cumulée supérieure à une altitude en %.
Altitude (m) |
Superficie Cumulée
supérieure à l’altitude en Km² |
% de Superficie Cumulée |
1458 |
100,99 |
100,00 |
1614 |
89,41 |
88,53 |
1695 |
70,34 |
69,65 |
1778 |
53,77 |
53,24 |
1884 |
41,91 |
41,50 |
1996 |
31,99 |
31,67 |
2112 |
23,19 |
22,96 |
2223 |
14,60 |
14,45 |
2317 |
5,63 |
5,57 |
2514 |
0 |
0 |
La
courbe hypsométrique est une représentation graphique des altitudes en fonction
des pourcentages des superficies cumulées (Figure 3).
Figure 3: Courbe
hypsométrique du bassin versant de Murhundu
La courbe hypsométrique fournit une vue
synthétique de la pente du bassin, représente la répartition de la surface du
bassin versant en fonction de son altitude. Elle permet également de juger de
l’âge et degré d’érosion des bassins versants (Amil, 1992). Dans le cas du bassin
versant de Murhundu, la courbe hypsométrique obtenue relève que le bassin est
majoritairement caractérisé par une pente qui va de nulle à faible. Visiblement
la pente est faible au milieu ce qui donne l’idée à une pénéplanation (surface
topographique représentant la dernière phase du cycle d'érosion, caractérisée
par de faibles pentes et des dépôts superficiels) et selon Benzougagh et al. (2016) par la suite il
y’a naissance du risque d’inondation. La courbe hypsométrique du bassin versant
de Murhundu (Figure 3) a une forme un peu linéaire, ce qui indique que le
bassin est un peu loin d’être en état de maturité.
Figure 4 : La carte hypsométrique du bassin versant de Murhundu. Source : Auteur du TP
4.3.2.
Les
altitudes (Altitudes maximales et minimales)
Elles sont obtenues directement à partir du
MNT. L'altitude maximale représente le
point le plus élevé du bassin tandis que l'altitude minimale considère le point
le plus bas, généralement c’est l'exutoire. L’altitude maximale = 2514 m, et
l’altitude minimale = 1458 m. on constat que le dénivelé est important dans la
zone d’étude, et par conséquent on a des variations considérables dans les
facteurs climatiques.
Altitude moyenne, se déduit à partir de la courbe hypsométrique ou de la lecture d'une carte topographique. On peut la définir comme suit :
Avec Ai : aire comprise entre deux
courbes de niveau en (Km²), hi : altitude moyenne entre deux courbes de niveau
en (m), A : superficie totale du bassin versant en (Km²). Pour notre cas, nous
avons calculé l'altitude moyenne à partir du tableau 1 pour toutes les surfaces
comprises entre les courbes de niveaux : Ainsi donc Hmoy est de ~1878,37 m.
4.4.
Pentes
du bassin versant
Les pentes conditionnent fortement le
ruissellement au niveau d’un bassin versant.
L’étude de ce paramètre topographique est primordiale pour aborder les
problèmes d’érosion et de transport solide.
Il est nécessaire de commencer d’abord par une classification des pentes
(Tableau.03).
Tableau 3 : Classification des pentes.
Classes |
Degré de pentes |
Type de pentes |
1 |
0 à 10 |
Nulle à
faible |
2 |
10 à 20 |
Moyennement
modérée |
3 |
20 à 30 |
Modérée |
4 |
30 à 40 |
Forte |
5 |
> 40 |
Abrupt |
Les abrupts (supérieure à 40%) sont presque
inexistants dans le centre du bassin versant (Figure 5). Le bassin versant de
la rivière Murhundu est majoritairement caractérisé par une classe de pentes
que va de 0 à 10%, par conséquent, on
peut probablement d’un seul coup d’œil dire que c’est à ce niveau que les
inondations sont fréquentes (zone plane et réceptacle des affluents).
des affluents).
Figure 5: Classification
des pentes. Source : Auteur du TP
4.4.1.
Pente
moyenne du cours d’eau
La pente moyenne d’un cours d’eau est un paramètre
important pour la détermination du temps de parcours de ruissellement, c'est à
dire le temps de concentration. La pente moyenne du bassin versant est égale au
quotient de la différence entre les hauteurs extrêmes par la longueur du
rectangle équivalent. On estime la pente moyenne à partir de la courbe
hypsométrique du bassin.
avec ΔH : différence d’altitudes extrêmes en (m). L : longueur de rectangle équivalent en (Km). Dans le bassin versant de Murhundu la pente moyenne (Pmoy) est de ~43,17 %. On constat que la pente est forte donc le relief est moyennement incliné, le risque d’inondation est rare mais le risque d’érosion est fréquent.
4.4.2.
Indices
de pente globale
L’indice de pente globale permet de déterminer l’influence du relief sur le bassin, Cet indice se calcule à partir du rectangle équivalent. Il est défini comme étant le rapport entre la dénivellation (D), et la longueur de rectangle équivalent. Il s’exprime par la formule suivante :
avec D : ½H95% - H5%½ (Dénivellation) dont H95% correspond à l'altitude correspondante à 95% de la superficie totale du bassin versant. H5% : l'altitude correspondante à 5% de la superficie totale d bassin versant. L : longueur du rectangle équivalent.
ORSTM (Office Régional Scientifique et Technique
d’Outre-Mer : office français) a réalisé une classification du relief selon les
valeurs de Ig et Ds (Tableau.04).
Tableau 4 : Classification OSTRM du relief à partir de
l’indice de pente globale.
Classe |
Nature du
relief |
Valeur d'Ig
(m/Km) |
Ds (m) |
R1 |
Ttrès faible |
< 2 |
< 2 |
R2 |
Faible |
2-5 |
10-25 |
R3 |
Assez faible |
5-10 |
25-50 |
R4 |
Modéré |
10-20 |
50-100 |
R5 |
Assez fort |
20-50 |
100-250 |
R6 |
Fort |
50-100 |
250-500 |
R7 |
Très fort |
> 100 |
> 500 |
Ig : Pente globale ; R : Relief. |
Pour le bassin versant de Murhundu le dénivelé est calculé à partir de la courbe hypsométrique du bassin versant : D = ½1500 – 2300½ = 800 m et L = ~24,46 Km
Donc la valeur de la pente globale pour le bassin
versant de Murhundu est :
Ig = 800 / 24,46 = 32,7 m/Km
D’après la classification du relief par L’ORSTOM
(Office de Recherche Scientifique de Territoire d'Outre-Mer), Ig étant compris
entre 20 et 50 m/km, le bassin versant de Murhundu présente un relief assez
fort.
4.4.3.
Dénivelée
spécifique
La dénivelée spécifique permet de se prononcer sur le relief suivant la classification d’ORSTOM (Tableau 4). L’indice Ig décroît pour un même bassin, lorsque la surface augmente, il est donc difficile de comparer des bassins de taille différente, d’où la nécessité d’introduction le paramètre (Ds). Ce paramètre se calcule selon la formule suivante :
Ainsi, la Ds pour le bassin versant de la
rivière Murhundu est de ~328,67 m. D'après la deuxième classification de
l'ORSTOM, la dénivelée spécifique du BV se trouve dans la classe R6,
caractérisée par un relief fort.
4.5.
Caractéristique du réseau hydrographique
4.5.1.
Densité
de drainage
C’est un paramètre qui permet de caractériser l’organisation du chevelu hydrographique et le degré de drainage du bassin versant, il correspond au rapport de la longueur total des thalwegs par la surface du bassin. Elle nous renseigne sur l’efficacité de drainage de la région donnée. Elle dépend de la géologie, des caractéristiques topographiques du bassin versant et même de certaines mesures des conditions climatologiques (Anctil et al., 2012).
Avec, Li : Somme des longueurs de tous les thalwegs y compris le thalweg principal, A : superficie du bassin versant. Dans le cas du bassin versant de Murhundu : Li = ~71,07 Km et A = 101 Km².
Ainsi, Dd = 71,07 km / 101 Km² Dd = ~0,70 Km/Km², Cette faible densité
de drainage du bassin versant, s’expliquerait par la perméabilité du substratum
et par le relief qui est accidenté. Elle se définit par le
rapport de la longueur totale des cours d'eau à la surface du bassin versant.
4.5.2.
Temps
de concentration
Le temps de concentration est défini comme étant la
durée que met une goutte d’eau qui tombe dans le point le plus éloigné du
bassin versant, pour atteindre l’exutoire. Il est exprimé par la formule de
Giandotti ci-après.
Avec Lp, la longueur du talweg (Km). Hmoy, l’altitude moyenne. Hmin, l’altitude minimale et A, la superficie du bassin versant.
Ainsi, le Tc du bassin versant de Murhundu est de ~0,041 h
4.5.3.
Vitesse
d’écoulement de l’eau
Ce paramètre renseigne sur la vitesse avec laquelle l'eau se rend à l'exutoire du bassin donc le rapport entre la longueur du thalweg principal en mètre et le temps de concentration en seconde. Elle est donnée par l’expression suivante :
Avec Lp, la longueur du talweg (m) et Tc, le temps de concentration (s). Donc la vitesse d’écoulement de l’eau dans la rivière Murhundu est ~166,09 m/s.
4.5.4.
Densité
hydrographique
La densité hydrographique représente le nombre de canaux d'écoulement par unité de surface. Les bassins versant à haute densité hydrographique présentent en général une roche mère imperméable, un couvert végétal restreint et un relief montagneux. Par contre, la faible densité hydrographique, se rencontre en région à substratum très perméable, à couvert végétal important et à relief peu accentué. Elle est donnée par la relation :
Avec Ni, le nombre de cours d’eau et A, la superficie du bassin en Km². La densité hydrographique du bassin versant de la rivière Murhundu est de ~0,26 Km-2 (faible valeur).
4.5.5.
Coefficient
de torrentialité
Cet indice peut être plus indicatif et plus expressif que la densité de drainage. Plus il est élevé plus la torrentialité augmente traduisant ainsi une grande agressivité des averses. C’est le produit de la densité de drainage par la fréquence de cours d’eau élémentaires (d’ordre 1). Il s’exprime par la formule suivante :
Avec F1, la fréquence des drains d'ordre1 ; définie par le rapport du nombre des drains d'ordre 1 à la superficie du bassin versant et Dd, la densité de drainage. F1 étant égale à ~0,14 avec tout cours d'eau sans affluent est d'ordre 1, le coefficient de torrentialité dans le bassin Murhundu est de ~0,097. Cette valeur est très faible, il indique une infiltration des eaux, au niveau des formations géologiques perméables.
4.5.6.
Rapport
de longueur
Rapport des longueurs des cours d'eau correspond au rapport de la longueur moyenne des cours d’eau d’ordre (u+1) sur la longueur moyenne des cours d’eau d’ordre (u). Il est représenté par la formule suivante :
Avec Ln+1, la longueur moyenne des cours d’eau d’ordre n+1 en (Km) et Lu, la longueur moyenne des cours d’eau d’ordre n en (Km). Plus le rapport de longueur est élevé plus les draines d’ordre supérieurs seront importantes et les évacuations de sédiments plus faciles. Les rapports de longueurs du bassin versant de Murhundu varient de 0,542 et 1,000 (Tableau 5).
Tableau 5: Extraction du
rapport de longueur (RL) du bassin versant de Murhundu
Ordre des cours d'eau |
Nom |
Nombre des
rivières |
Longueur totale d'ordre (Km) |
Longueur moyenne (Km) |
RL |
1 |
Rivière
Quaternaire |
14 |
46,1093 |
3,2935 |
*** |
2 |
Rivière
Tertiaire |
5 |
8,9211 |
1,7842 |
0,5417 |
3 |
Rivière
Secondaire |
6 |
10,7078 |
1,7846 |
1,0002 |
4.5.7.
Rapport
de bifurcation
Le rapport de bifurcation appelé aussi rapport de confluence, il traduit le taux de bifurcation du bassin versant. Il est le rapport du nombre de cours d’eau d’ordre (u) sur le nombre de cours d’eau d’ordre (u+1). Ce taux de bifurcation est lié au temps de concentration des sédiments dans le réseau de drainage, plus ce rapport est faible, moins il y aura de bifurcation au niveau de réseau de drainage et plus les évacuations des sédiments vers l’aval se feront rapidement (Gravelius, 1914). D’après Strahler (1957 et 1964), le rapport de confluence (RC) varie de 3 à 5 pour une région où la géologie n'a aucune influence (Strahler, 1957, 1964). Il est représenté par la formule suivante :
Avec, Nu, le nombre des cours d'eau d'ordre u et Nu+1, le nombre des cours d'eau d'ordre suivant. Dans le Bassin Murhundu, le Rc varie entre 0,83 et 2,80 (Tableau 6). Cependant, la géologie de la région dans laquelle la rivière Murhundu se trouve a une grande influence sur l’écoulement des eaux superficielles.
Tableau 6:Rapport de
bifurcation
Ordre
d'écoulement |
Nom |
Nombre |
Rc |
1 |
Rivière
Quaternaire |
14 |
2,80 |
2 |
Rivière
Tertiaire |
5 |
0,83 |
3 |
Rivière
Secondaire |
6 |
*** |
5. Discussion
L’étude des caractéristiques physiques de la rivière
Murhundu peut se faire manuellement, mais c’est un travail pénible et moins
fiable. C’est pourquoi nous avons fait recours aux systèmes d’information
géographique et la télédétection spatiale pour
l’extraction de ces
paramètres et les
calculs de différents
indices. Ce travail
est basé sur
le traitement d’un modèle
numérique de terrain
(MNT), par les
systèmes d’informations géographiques
(SIG) open source
et Google Earth. Le MNT a permis l’extraction automatique du réseau
hydrographique sur une surface de ~101 km², la délimitation du bassin versant
dont le périmètre est de 57,6 km.
Les différents
paramètres géométriques (surface,
périmètre, forme, pente,
hypsométrique, altitude…),
morphométriques (densité de
drainage, longueur, ordre
de drainage...) et
de reliefs ont
été calcules à
l’aide du logiciel libre (arcGIS).
Les valeurs de ces paramètres nous ont permis l’élaboration des cartes
thématiques (carte des pentes, carte
du réseau hydrographique, carte
du relief,…). Le
but de ce
travail est de
cartographier les zones
à risques naturels (érosion, inondation, glissement du terrain…) dans la
zone d’étude.
5.1.
Les
paramètres géométriques
La caractérisation du bassin versant de Murhundu peut
se faire à partir des indices morphométriques. La surface du bassin, la
longueur du drain ainsi que les indices de compacité de Gravelius et du
rectangle équivalent sont en relation avec le comportement hydrologique du bassin
versant. La rivière Murhundu est d’une longueur de ~24,46 km au en direction
S-E (KG > 1). Cette forme allongée ralentie la réponse hydrologique.
5.2.
Les
paramètres de reliefs
Les
altitudes du relief
sont des facteurs
climatiques. Ils déterminent
les ascendances des
masses d’air ou les positions d’abris aux flux dominants.
En conséquence sur un territoire donné ils
contrôlent les gradients thermiques et
pluviométriques. Pour cela l’étude de l’hypsométrie est nécessaire à l’étude
d’un bassin versant.
Les altitudes de Murhundu sont comprises entre 1458m dans la partie haute altitude du PNKB et
1458 m (à l’exutoire dans le lac Kivu) pour une altitude moyenne de ~1878,37 m.
Globalement les altitudes décroissent du Nord et de l’Ouest vers le lac Kivu.
Donc ce sont les extrémités Septentrionale et occidentales qui sont plus
arrosées et favorable aux précipitations abondantes.
Les altitudes dominantes du bassin sont comprises
entre 1614 et 1695 m représentant 18,87% de la superficie totale du bassin
versant. Les altitudes les plus basses, entre 1458 et 1614 m , représentent
11,47 % et correspondent au bas fond du bassin y compris l’exutoire, tandis que
les lignes des crêtes des montagnes, supérieur à 2317 m, ne concerne qu’une
petite superficie soit 5,57 % de la superficie totale du bassin versant
(Tableau 1 & Figure 4). L’allure de la courbe hypsométrique montre que le
bassin est un peu mature.
5.3.
Les
pentes du bassin de Murhundu
L’analyse de la carte des pentes et le calcul de la
pente moyenne montre que celle-ci est forte, de l’ordre de 43,17%, et de ce
fait la vitesse d’écoulement est forte et l’érosion du relief par les eaux de
surface est importante, par contre en observant sur la carte on voit que la
classe des pentes caractéristique du bassin est trop faible. L’indice de pente
globale (IG = 32,7%) indique, selon la classification OSTRM, que le bassin versant de Murhundu présente un
relief assez fort.
5.4.
Le
réseau hydrographique
Le bassin versant de Murhundu est caractérisé par un réseau hydrographique moins dense et moins ramifié. Sa densité de drainage est de ~0,70 Km/Km², Cette faible valeur, indique que le substratum est aisément perméable et le relief du BV est accidenté. Cette interprétation est confirmée par le coefficient de torrentialité qui est également faible (~0,097) à cause de la forte perméabilité du Substratum. On constate également que le temps de concentration est trop faible (~0,041), par conséquent la vitesse d’écoulement est très grande (~166,09 m/s). Cependant, le bassin versant de Murhundu regroupe les conditions les plus favorables aux risques naturels notamment l’érosion hydrique, inondation et glissement des terrains.
6. Conclusion
L’analyse
de différentes caractéristiques physiques
et géomorphologiques du
bassin versant consiste
à évaluer quantitativement sa
forme, sa pente, son orientation, son relief, la quantité, la disposition de chevelu de réseau
hydrographique, etc. Leur connaissance permettra une meilleure compréhension
des facteurs responsables des variations de régime hydrologique et par
conséquent leur apport dans la genèse des risques naturels, et leur variabilité
dans le temps et dans l’espace.
Ces paramètres d’ordre purement géométrique ou
physique s’estiment aisément à partir des MNT par les SIG. Trois types de
paramètres nous aident à expliquer le comportement hydrologique du bassin
versant de la rivière Murhundu : les indices de forme, du relief et le réseau
hydrographique.
D’après les résultats obtenus par le calcul des
indices morphométriques on constate que le bassin versant de la rivière
Murhundu est vulnérable aux risques naturels. A l’Ouest les farceurs des pentes
fortes et du couvert végétal accélèrent l’écoulement des eaux de surface et par
conséquent le développement du risque d’érosion hydrique. Par contre à l’Est
les pentes sont faibles et le faible taux du couvert végétal favorise la
naissance de risque d’inondation par endroit.
Les
caractéristiques
géométriques du bassin
versant constituent un
outil de grande
importance dans l’aide
à la décision, optimisant le
suivi et la gestion de cette problématique, en complément à des études et
mesures élaborées sur terrain. Cette
combinaison des données
géospatiales et thématiques
permet une cartographie
à différentes échelles des zones
à risque ainsi que la planification des aménagements futurs destinés à son
atténuation.
Annexes
Dans la partie développée ci-dessus deux grandes
caractéristiques ont forcément attirées notre attention et vu le temps minime
qui nous a été donné. Ces caractéristiques sont du type morphologique et
hydrologique. Il en existe d’autres dont certaines d’entre elles vont être
développées dans cette partie des annexes. Ces dernières sont du type
climatique et occupation du sol ainsi que pédologique et géologique.
Quelques paramètres sont développés et présentés
ci-dessous (Particulièrement certains de la couverture et l’utilisation des
terres dans le bassin versant). Pour ce faire la méthode du Curve Number a été
utilisée. Elle permet de calculer la lame d’eau ruisselée totale sur un BV,
lors d’un orage donné (méthode développée aux USA). Elle est définie par les paramètres
présentés dans le tableau 7. Une image NDVI a été utilisée pour catégoriser le
type d’utilisation du sol dans le Bassin Murhundu.
La classification
de la végétation est réalisée suivant les conditions de seuillage suivantes
(Cours Gestion des BV).
·
NDVI < 0.12 : Eau
·
0,12 < NDVI < 0.15 : Sol nu
·
0.15 < NDVI < 0.43 : Champs mixtes
·
0.43 < NDVI < 0.53 : Champs des maïs
·
0.53 < NDVI < 0.865: Forêt.
Figure 6:Classification
NDVI du BV Murhundu. Source : Auteur du TP
Le tableau ci-dessous présente les paramètres
calculés et leurs valeurs respectives. Les quatre premiers paramètres nous
permis de calculé le volume totale d’eau ruisselée dans le BV Murhundu. Il
ressort de ce tableau qu’au total 762432285,47m3 de volume d’eau sont
ruisselés par an, avec une précipitation annuelle de 1600mm ainsi en fonction
de la couverture et/ou l’occupation du sol.
Tableau 7:Synthèse des
Paramètres déterminés selon la méthode du Curve Number
Malgré
que cette valeur soit énorme, toutes les
communes de la ville de Bukavu ont des problèmes d'approvisionnement en eau
potable et cela a des répercussions sur la santé des consommateurs de cette
eau.
Selon Freddy (2010), la REGIDESO Bukavu fournit chaque jour 12 000 m3 et 16000 à 18000 m3 respectivement pendant la saison sèche et la saison pluvieuse, avec une population de 712433 habitants. Donc ~16,84 litres par personne par jour pendant la saison sèche et entre ~22,46 et ~25,26 litres par personne par jour pendant la saison pluvieuse. D'après la Direction Technique de la REGIDESO en cette même année, 20 647 abonnés sont enregistrés et sur ce nombre seuls 15607 sont actifs et sont servis par la REGIDESO BUKAVU, soit un déficit de services à 5040 clients qui constituent 25% des abonnées non servis.
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RépondreSupprimerMerci pour l'article, c'est vraiment intéressant...
RépondreSupprimerMerci infiniment très cher /chère
SupprimerCourage ndugu, bon travail
RépondreSupprimerMerci infiniment
SupprimerJe vous encourage les amis
RépondreSupprimerMerci infiniment
SupprimerMerci beaucoup pour ce travail scientifique produit Cher scientifique. Que les autorités compétentes comprennent ces efforts consentis pour que ce travail arrive à terme. Puisse Dieu te fortifier cher ami.
RépondreSupprimerMerci infiniment très cher (chère) que Dieu vous bénisse
SupprimerMerci infiniment très cher (chère) que Dieu vous bénisse
SupprimerCourage cher ingénieur
RépondreSupprimerMerci beaucoup
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